Les jours de neige ou de soleil voilé, on dresse le camp au bar dès le début de journée, réchauffé par l’atmosphère tamisée et le grand feu de cheminée. Là, on se laisse envelopper par les murs drapés de tartan rougeoyant et d’écorce de bois brut qui évoque la forêt, le mobilier en bois de cerf tendu de peaux de bêtes, les chesterfield et les clubs moelleux en vieux cuir tanné, sous l’œil impassible de la faune qu’immortalisent les trophées de chasse.
Shaken not Stirred !
Mais c’est surtout en fin d’après-midi que le bar du Lodge s’anime d’une foule éclectique. On s’y aventure pour siroter les cocktails savamment travaillés, au son du crépitement des flammes qui dansent dans le grand âtre de pierre. À la carte, toujours de grands classiques comme le Moscow Mule, très (très) prisé, ou des cocktails signature, chaque saison renouvelés. Des créations qui résonnent avec l’esprit sauvage de ce boutique-hôtel à part, telles que le Haute Altitude, à base de gin du Mont Blanc, jus de pomme, menthe fraîche et basilic ; le Meet Kentucky, où se marient bourbon infusé de thé vanille, citron et Angostura ou encore le Late Afternoon, au goût de tiramisu, qui accorde à merveille vodka, calvados, café et cacao. La partition des spiritueux et liqueurs est tout aussi pointue avec nombre de belles références, du monde et de la région bien sûr.
Et quand vient l’heure du dîner, au choix, on picore façon gourmet au bar une pizzeta à la truffe, de la viande séchée des Alpes ou des gambas Black Tiger ou l’on passe juste à côté.
Des Pièces d’Exception
À la table du Beef Lodge, on part à la découverte de viandes rares, que le chef, Christophe Cote, choisit avant tout pour leurs qualités. Pas de race ni d’origine spécifique donc mais des viandes très persillées, provenant de bêtes élevées dans les règles de l’art et abattues avec soin. Ces bêtes, le chef les sélectionne auprès d’éleveurs d’Europe du Nord (Finlande, Écosse, Danemark…) ainsi qu’en France, choisissant des races pures qui souvent ont remporté des concours.
Puis les viandes sont maturées et préparées avec tout autant d’attention par le chef qui œuvre désormais devant les convives, depuis la nouvelle cuisine vitrée. « La cuisson au four argentin apporte un goût légèrement fumé, explique Christophe Cote. Nous les cuisons en douceur en les passant quelques minutes au four puis nous les laissons reposer à une température plus basse avant de les repasser légèrement à chaud au moment de servir. Cela donne des viandes très tendres, sans croûte. » Ajouter à cela les préparations et marinades aux épices parfaitement dosées et les conseils avisés du bouchelier qui présente aux hôtes sa sélection sur son étal de boucher, et vous obtenez des pièces fondantes et confites, aussi tendres que juteuses, aux notes de fruits secs tels que la noisette, de jambon cru ou sec ou encore de foie gras.
À goûter absolument ? La brochette de picanha flambée au whisky, le L-bone et le T-bone, spécialités de la maison avec le Tomahawk de bœuf et, depuis cet hiver, le filet de bœuf à l’os maturé et la côte de bœuf au grill. Sans oublier les frites et la purée maison, à la truffe pour les jusqu’au-boutistes, ou simplement les mac and cheese ultra fondants. Et pour ceux qui n’auraient pas envie de bœuf, ils peuvent se réconforter avec un filet de bar à la plancha ou un savoureux poulet de Bresse rôti avec son jus. Une adresse hors temps, belle promesse de voyage et d’inspiration pour les amateurs de bonne chère mais pas seulement, réservant quelques surprises dès les prochaines saisons. À suivre…
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